Notre histoire 2/7

Les Années-Radio

"SCHOLA CAMILLE JACQUEMIN"
Pourquoi "Schola" ?
Qui était Camille Jacquemin ?

Un nom magique ?

Quelques pages lui sont consacrées dans ce site, vous êtes invité, au besoin, de les parcourir pour vous rendre compte de la vraie personnalité de ce prêtre-musicien hors du commun. Vous pouvez y accéder au moyen du menu-poursuite ci-dessus...

Vous n'êtes sans doute pas sans savoir la réussite de Camille JACQUEMIN auprès de la célèbre Schola Cantorum de Paris. Eh bien oui, il y décrocha une grande distinction au concours d'orgue, de contrepoint et d'improvisation (rien que cela...).

Précisément Paul LANDENNE fut élève de Camille JACQUEMIN au Collège de l'abbaye de Floreffe dans les années '30, et fut fortement imprégné par son enseignement musical, en particulier celui du chant grégorien dans le style de l'abbaye de Solesmes.
C'est à la mémoire de son professeur, décédé en 1947, que Paul LANDENNE dédia le nom de sa chorale.

Cependant, en 1953, le grand musicien avait déjà plusieurs émules puisqu'une "Chorale Camille Jacquemin" avait déjà été fondée au Collège Saint-Joseph de Virton (la ville d'enfance de Camille JACQUEMIN), et une "Maîtrise Camille Jacquemin" à Bruxelles.

C'est donc l'appellation "Schola" qui fera la différence. Mais pourquoi "Schola" ?

On pourrait comprendre l'appellation latine Schola (littéralement "école") par un héritage à deux étages, celui de la Schola Cantorum de Paris que Camille Jacquemin fréquenta avec le succès que l'on sait, mais aussi l'autre Schola Cantorum que Camille Jacquemin fonda par la suite dans les murs de l'Abbaye de Floreffe, école de plain-chant dont l'éducation musicale de Paul LANDENNE est issue.

Notons qu'aujourd'hui, les deux premières chorales citées ont disparu et que nous sommes les seuls à perpétuer la mémoire de ce grand musicien, Camille JACQUEMIN, et nous pouvons en être fiers.

La fin d'un apartheit

Les messes radiodiffusées vont ainsi se répéter, non sans devoir répondre aux exigences de l'austère INR : passer en audition régulièrement.

Rafraîchissons-nous la mémoire. En 1956, l'INR (en langue française) ne disposait encore que d'un seul programme émettant sur 621 kHz (émetteur toujours en service à ce jour) sur les ondes moyennes en amplitude modulée ou AM (la fréquence modulée ou FM n'étant apparue que dans les années '60). Il convient de noter qu'en AM, le signal sonore est de qualité médiocre, sujet aux parasites et la stéréophonie y est impossible.

C'est ainsi qu'en 1956, suite à un de ces examens, les dames sont - enfin ! - autorisées à rejoindre les messieurs au jubé.
On ose croire que l'initiative a dû soulager le système capillaire du technicien de l'INR qui a pu ainsi résoudre ce problème aussi insoluble qu'inopiné de stéréophonie, pour une radiodiffusion qui ne l'était pas encore.

Heureuse conséquence cependant, car le premier bénéficiaire de cette réforme fut Monsieur LANDENNE qui désormais disposa face à lui de l'ensemble de ses pupitres lors des prestations.

La première sortie est non des moindres !

En 1958, c'est la première grande sortie pour la Schola Camille Jacquemin, la messe en direct à la radio depuis la grandiose et mémorable Expo '58 de Bruxelles dans l'audacieux pavillon du Saint-Siège.

L'exposition internationale et universelle de Bruxelles 1958, en abrégé "Expo '58", s'est tenue sur la plateau du Heysel du 17 avril au 19 octobre 1958 sur 200 hectares. Elle a drainé 42 millions de visiteurs venus du monde entier. Seule la ville de Shanghaï a fait mieux en 2010, encore que 95 % des visiteurs étaient chinois. Bruxelles tient donc toujours le record des visiteurs étrangers. L'Atomium, toujours préservé, a été le monument central de l'Expo '58.

On devine l'aventure que cette prestation a dû imposer aux pauvres choristes, forcés de prendre la route en autocar bien avant l'aube sur un itinéraire long et sinueux pour rejoindre Bruxelles bien avant l'heure de la transmission; l'autostrade (disait-on à l'époque) de l'Ardenne n'ayant le bénéfice d'exister... que dans les cartons!

Mais encore...

De cette période très "hertzienne", nous retiendrons encore la radiodiffusion de la messe donnée en la basilique de Saint-Hubert 13 décembre 1959 dont la presse a fait relais (voir notre page "PRESSE").
Voici la toute première photo connue des choristes de la Schola réunis. Ce cliché de presse a été tiré précisément au sortir de la messe radiodiffusée dont question ci-dessus sous le porche de la basilique.

La Schola Camille Jacquemin de Forrières le 13 décembre 1959 sous le porche de la basilique de Saint-Hubert (Belgique)

Ce dessin de silhouettes permet le repérage des personnes. Toutefois, l'identification des membres reste partielle et pourrait être imprécise, voire même incorrecte. Toute identification, correction ou précision des personnes (ou leur prénom) est la bienvenue. Vous pouvez adresser directement vos remarques et informations au Webmestre à l'adresse suivante : c.blake@scholacj.be
Merci d'avance pour votre collaboration.

1. ?
2. ?
3. J. HERIN
4. Félicien BAOO
5. G. LISSOIR
6. Guy JACQUEMIN
7. Michel BECHOUX
8. Simone LEROY
9. Georges BECHOUX
10. Jules GRANDMONT
11. Ignace PARACHE
12. Jules WUIDART
13. Claude TOULMONDE
14. J. GILSON
15. ?
16. ? PHILIPPOT
17. Pol DEMARET
18. Un passant (qui passe...)
19. ? GERIMONT

20. Nelly VANDEBEGUINE
21. Claire BECHOUX
22. Bernadette BECHOUX
23. Monique LEROY
24. Antoine TOULMONDE
25.
26. Paul LANDENNE
27. Jeanine GILSON
28. A-M LEJEUNE
29. O. BECHOUX
30. ?
31. Madame Pol DEMARET
32. Madame GERIMONT-TOULMONDE
33. ?
34. Madame LANDENNE
35. Cécile LANDENNE
36. Marie-Claude GILSON
37. Nicole DELOGES
38. Clémentine GRANDMONT

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Partie 3: Les premiers concerts